Mon  site web sur le Camp d' Artus , je l' actualise depuis plus de quinze ans, sans aucuns financements  publics pour mes recherches et le temps passé. Celui de Kreizy Archéo et leur parcours  archéologique brein à 20 000 € .Pour moi c'est de l'argent détourné aux institutions publiques bretonnes et européennes pour un travail  qui n'est que des copier-coller et des bétises comme sur leur site et leurs poteaux de signalisations ,ils sont hors la loi en  Bretagne sur ce site d' Etat  car ils ne sont pas bilingue français -breton. Pour eux le site de  Kergrois en Paule et en Glomel  est un oppidum  mais c'est faux! C' est une ferme entourée de nombreux enclos à bétail et de fossés qui séparent les parcelles. Une Villa rustica gauloise. Le mot latin villa désigne à l' origine un domaine foncier comportant des bâtiments d'exploitation et d'habitation de la  Gaule cisalpine


L'éminence circulaire, à l'extrémité nord de ce site était elle une motte castrale du Moyen Age ou la base d'une tour gauloise ou d' un tumulus princier celtique ?

BRETAGNE édition Langlaude 2005

Bretagne voyages pittoresques et romantiques dans l' ancienne France du baron Taylor Edition Langlande 2005 par MM .Mayer et Jaccottet


Cet oppidum et sa tour gauloise : Cette butte castrale  n'est pas du Moyen-Age, le nom breton du Camp d' Artus est Kastell-Artus . "Kastell"  en topoymie celtique détermine un château-fort qui était déja construit avant et pendant l'Empire romain. si cette butte était du Moyen-Age ce lieu serait appelé  "ar -zal"  ou " al les "

Sur la partie suivante de cette forêt du coz Huelgoat ,on remarque une plate forme entourée de douves qui annoncerait l' emplacement d' un ancien château ou d' un fort .Suivant la tradition vulgaire on tient pour cet endroit la résidence du roi Arthur . Au dessus du gouffre qui est une forte chute d'eau, on voit un cône que les habitants du pays assurent avoir été occupé  par la duchesse Anne.(  Mémoire présenté le 25 août 1784 au Grand maitre des Eaux et Forêts) .États des forêts du Roi dans le numéro 50 d'-octobre 2015 du  Kaier ar Poher  par Jerome  Caouën

La duchesse Anne  dans notre tradition locale n'est autre que la fille du Roi  Gradlon  Ahès

Les châteaux-forts de falaises des cotes à défenses multiples des Veneti et des Osismi

Les Vénètes et les osismi  étaient des peuples frères de marins, qui vivaient de la mer et entretenaient des relations de monopole  économique avec l'île de Bretagne et La péninsule ibérique  dans les transactions commerciales de l' étain de l'le de Bretagne du cuivre d' Espagne et d' argent  et d' or des mines d' Armorique occidentale   Les romains  s' octroyèrent  militairement ce  monopole  . Les veneti  surent grouper en - 56 sous leur commandement les peuples riverains de l'Océan et de la Manche et eurent même des alliés britanniques. César décrit leur mode de vie et de défense : groupés à l'abri de remparts sur les promontoires maritimes, ils se réfugiaient avec leur fortune sur leurs navires et communiquaient ainsi d'une forteresse à l'autre. Ces enceintes sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur. Ce dernier type très particulier de fortification peut être dû en partie à la nécessité de tenir à distance les frondeurs ennemis : mais la force supplémentaire donnée par un rempart multiple est une explication suffisante. Il été retrouvé dans la partie sud-ouest de l'Angleterre, qui fait face à l'Armorique : il est possible que les Vénètes l'y aient introduit dès le 11e siècle av. J.-C. et à nouveau après -56, s'ils se réfugièrent chez leurs alliés; on n'avance plus, toutefois, outre-manche, cette hypothèse sans quelques réserves : les poteries et les monnaies armoricaines en général - et Vénètes  en particulier  sont très rares en Angleterre ; la prise de l'immense Maiden Cast le par les réfugiés vénètes est peu vraisemblable ; ses enceintes peuvent être plus anciennes ; enfin le système de fortification multiple peut s'être élaboré séparément de chaque côté de la Manche.  https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255

 Je le classe avec ceux à défenses multiples ,il est protégé par sa situation en hauteur il est sur un promotoire délimité dans un triangle de trois vallées profondes et escarpées De nombreuses  forteresses le protègent et communiquent entre elles que sont les châteaux du Gouffre, du bourg du  Huelgoat, de  Kerbizien ,de  koz- kastell  et ceux des vallées de l' Aulne et du Squirou . Cet oppidun du Kastell-Artus malgré ses faibles murailles , il est un lieu imprenable à toutes forces armées .qui veulent s'en approcher et surtout le fait qu' il soit entouré de rochers : les romains étaient très superstitieux, nos rochers n'étaient ils pas pour eux des soldats et des géants pétrifiés dans la pierre par les grandes déesses protectrices des Gorgones  de ce grand sanctuaire de pierres des Osismes ?

Ce terme de castel qui pouvait indiquer un ouvrage du moyen-âge. En réalité il signale presque à tout coup un «château» ou castellum/castrum antique, par exemple : Castel-Coz à Beuzec-Cap-Sizun, Castel Meur à Cleden-Cap-Sizun; Vieux Château à Sauzon, Pen Château au Pouliguen, Castel Ker à Saint-Avé, Menei Castel à Pont-Croix, le Castellic à Dirinon, Beg-ar-Castel à Ergué-Armel, Kercaradec à Penhars (trois remparts avec fossés), Castel Doun (Dun sans doute) à Sizun, Pencastel à Arzon, Castel Finans à Saint Aignan, Castennec à Bieuzy, etc). https://abp.bzh/35246

En 1957, Sir Mortimer Wheeler écrivit un mémoire qui fit date sur les fortifications antique, dans Hill-Forts of Northern France, Les forts de collines de la France du Nord. Paul-Marie Duval (note 1) écrit : «Il s'attaqua en 1935 aux enceintes préromaines de la Grande-Bretagne méridionale et, après avoir exploré celle de Maiden Castle, d'un type particulier fait de remparts multiples protégeant une position dominante, il formula l'hypothèse que ce système de défense, représenté dans le Dorsetshire et le Cornwall, devait avoir son origine sur le continent gaulois : les rapports étroits des peuples maritimes de la Gaule avec ceux de la Bretagne à l'époque protohistorique, les liens resserrés par la résistance commune à l'invasion romaine, l'exil possible des Vénètes en Cornouailles après la catastrophe de 56, suggéraient (pour ces forts), le type Vénète à défenses multiples ... les étroites relations des Vénètes avec les Brittons du Cornwall sont illustrées par les fortifications construites, peut-être par leurs agents et leurs réfugiés, chez leurs alliés, sur cette côte sud-occidentale de la grande île ... ces enceintes (Vénètes) sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur … les Veneti … avaient avec leurs voisins, les Namnetes et les Osismi, un système de défense commun»  https://abp.bzh/35246


   Le rempart celtique  s’apparente  à un pomerium. Le pomerium étrusco-romain implique un certain nombre de règles juridiques ou d’interdits, dont le port des armes à l’intérieur de la ville ou le rejet des morts à l’extérieur du tracé.

Pour moi, cette motte castrale  ne date pas du XI siècles ,elle n'a aucune les caractéristiques d' une motte féodale avec sa basse- cour comme celle de , mais il est réaliste de la dater de la fin de l'empire romain, périodes de troubles comme le castellun  de Brest.   temps du vrai ROI ARTUS et des empereurs gaulois.

On a toujours dit, sans preuve, depuis  plus de 200 ans que c'était une motte féodale, bien qu' on n'a jamais retrouvé aucunes traces d' habitats au pied de celle-ci .Huelgoatain du bourg avec son électricité et l' eau de ville ,je me devais y souscrire.  Enfant,  je n'y croyais pas moi même cette affirmation et je me disais qu'on  ne pouvais pas y vivre et y habiter au Moyen-Age dans un tel lieu tabou et maléfique qui est toujours encore habité par les Teuss, les démons(1) comme le racontait encore la tradition locale ?

 A la lecture de la nouvelle thèse sur l' organisation de l'habitat antique et du Moyen-Age de Gaëtan Desmarais ,J'ai découvert que le camp d' Artus n'est pas une forteresse  militaire et de vie mais tous les caractéristiques  d'un sanctuaire celtique habité par les morts :un ""vacuum sacré"" .

  Cette motte:La Montjoie des Osismes, Comme Tara en Irlande serait le tumulus celte divinatoire du sanctuaire des pierres et ses rivières souterraines de Berrien- Huelgoat .(la mythologie indo-européenne montre que la Terre , la  Mère, était représentée sous la forme d'une montagne de pierres «secrétant» une rivière, c'est-à-dire d'une montagne-source ,  le ciel, la pierre et l'eau).  Il est envisageable que c'est cette motte est à l' origine du nom de la ville du Huelgoat . UHEL, la hauteur , dans le sens de" penn " la tête ,le chef  ,le roi , la capitale etc et koad " bois "le sanctuaire .Le koz-.Huelgoat (.koz "vieux ) est bien le nom du cadastre des terres ducales puis royales de ce lieu. )

Le perron de justice et de souveraineté ( pierres utilisées pour les sacrifices) dans notre tradition occidentale  est traditionnellement ces grosses pierres brutes  ou grossièrement taillées pour former une dalle  ( on en retrouve à foison ici ), les perrons de justice sont toujours situés proche d' un ancien tumulus. Ce tumulus est ici bien celui situé au nord  de l' oppidum partie sombre  symbole de la terre des morts et des ombres. Il est  opposé à celle claire au sud ,lieu de vie plus bas dans la vallée qu' est le bourg actuel du Huelgoat .

 Le Camp d' Artus  ne serait pas de ce fait un oppidun défensif  mais le vacuum sacré avec son tumulus et ses perrons de justice comme celui  situé au pied de l' oppidum.(2)

 

On est bien ici dans  un pomerium un ""vacuum sacré"" domaine de la mort et des ombres, où nul peut y habiter que temporairement  que lors des rassemblements annuelles des  tributs  des Osismes et leurs druidesses  consacrées de la déesse  vierge celtique de la Victoire patronne la cruauté guerrière..C'est aussi la parédre d' Arthus.

( on n'a  jamais trouvé depuis plus de 2000 ans aucunes traces de habitions et de vie dans ce lieu tabou, hors d'un important bâtiment circulaire  qu' est son temple?  au sud en face  de ce tumulus.)

Ce site  de pierres a été toujours sanctuarisé depuis plus 1000 ans dans le domaine public , unique en Basse Bretagne, prouve que ce lieu était pour les gouvernants successifs, posséder la capitale de ARTHUR, consacraient leur légitimité sur la Bretagne.


 

Le royaume de Mide, la plaine du Lendit et la Lutèce celtique.  Les vacums sacrés chez les celtes par Gaëtan Desmarais.

(1) La. Tradition conserve dans ces lieux le souvenir de l'énorme château d'Artus des rochers de granit entassés donnent  l'idées de ces vastes, murailles :on doit y trouver des trésors gardés  par des démons " qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée  desTeuss ",qui souvent traversent les airs sous la forme d'éclairs,de feux follets, en poussant quelquefois des hurlements affreux ;ils se répètent dans les forêts ,dans les gorges du voisinage. L' orfraie , la  buse et les corbeaux sont les seuls animaux  qui fréquentent ces ruines merveilleuses. Jacques Cambry  Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795

(2) Le perron de la source du ménage de la Vierge . Est elle cette source, à l origine du mythe de la fontaine merveilleuse  de Barenton ?) du sanctuaire celte des Osismes et des peuples gaulois armoricains . 

 

Le « Teuss » Il peut prendre toutes sortes de formes, et il aime faire peur aux gens et les tromper. Il ne faut surtout pas se moquer de lui, parce qu'il peut alors se fâcher et devenir dangereux.

Le « Teuss » de nos anciens des Monts d’ Arrée se présente sous la forme d'un chien, d'une vache, d' un cheval  ou d'un autre animal domestique... Il porte aussi un autre nom breton" Aez-rouant " le démon, le serpent celtique bienfaisant vêtu de blanc, d'une taille gigantesque qui croît encore quand on l'approche ; vous ne le voyez que dans les carrefours, les gués, les passages de rivières de minuit à deux heures, et dans la nuit précédente la Toussaint.

Quand vous avez besoin de ses secours contre l'esprit malin, lui, le démon malfaisant pour l' Eglise "l' Azrouant", vous sauve sous son manteau. Il vous secourt dans des dangers que, quelquefois, vous n'avez pas prévus, souvent, vous entendez, quand il vous enveloppe, passer avec un bruit affreux, le chariot de l'Ankou qui fuit à son aspect, qui s'éloigne en poussant des hurlements épouvantables, en sillonnant d'un long trait de lumière, l'air, la surface des marais en s'abîmant dans le sein de la terre, en disparaissant dans le Yeun... »

Si donc les Teuss sont aussi des êtres mortels et périssables, comme il le semble bien, hélas ! il serait plus que temps d'intervenir pour en préserver l'espèce en voie d'extinction ; et il serait urgent d'organiser une société protectrice des Teuss, et de créer des réserves pour en protéger les derniers spécimens.

 

D’après le livre de Fanch Guillemin du Huelgoat « Les sorciers du bout du monde- 1988 ».Nos Teuss, et ils peuvent avoir à l'occasion des rapports sexuels féconds avec nous les humains, d'où pouvaient naître des géants ou des nains.

 

Les deux sablières de notre église saint Yves sur la Place du Hüelgoat , en haut de la porte dans la tradition, dite de l' entrée des hommes, coté  bois et ses grottes ( les fers à cheval  et une tête de diable sont que la représentation du Demon" qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée  des Teuss " au XVII siècle du mythe du cheval androcèphale  psychopompe des statères des Osismes du Hüelgoat.

 

  Les Demon de ces sablières du  XVII siècles porte le vrai casque gaulois !

 


Le Hüelgoat capitale

L'intérêt que suscite pourla compréhension delà tradition arthurienne, la région du Hüelgoat, nous porte maintenant à rassembler les données que nous possédons sur l'antiquité de ce pays. A l'époque où César vint en Gaule, il était occupé, ainsi que toute la partie la plus occidentale de la péninsule armoricaine, par un peuple appelé Osismien.

Les Osismes nous sont moins bien connus que leurs voisins, les Vénètes, mais nous savons qu'à la fin de l'indépendance gauloise, ils appartenaient les uns et les autres à la fédération armoricaine. Les historiens modernes ne sont pas assurés de leur origine. On ignore en fait s'ils appartenaient aux Celtes qui avaient envahi l'Occident dans le millénaire précédent notre ère, ou bien s'il s'agissait d'autochtones plus ou moins celtisés au contact de ceux-ci.

Ptolémée les mentionne, au premier siècle. Avant lui, Strabon et, bien sûr, César en avaient parlé. Pytheas, qui vint de Marseille dans leurs parages, au IVe siècle avant Jésus-Christ, à la recherche de l'étain, les appelle Ostimiens ou Timiens. Il avait appris à connaître chez eux le Kabaion ou promontoire de Gobaion, notre moderne Pointe du Raz. C'était l'Oestrymnide d'Avienus.

Leur capitale, aux dires de Ptolémée encore, au deuxième livre de sa Géographie, se nommait Ouorganion, mais comme toujours, les manuscrits varient : on trouve ainsi Ouorganion, Ouorgonium, Ouor-gon, Ouorgion. La ville se trouvait selon les coordonnées de cet auteur, par 17° 40' de longitude et 50° 10' de latitude. La première de ces mesures est aberrante, comme souvent les méridiens des Anciens : l'admettre serait placer l'embouchure de la Loire et notre cité sur la même ligne verticale. La latitude est toujours plus fiable. Dans le sys­tème de Ptolémée, la pointe du Raz (Gobaion Akrotèrion) est à 49° 45' et Brest, que nous identifions à Staliokanos Limèn, à 50° 15'. Dans ces conditions, le parallèle 50° 10' passe sensiblement par Le Hüelgoat.  

 

Si Carhaix a pu être le chef-lieu et le carrefour des voies à l'époque romaine, Le Hüelgoat nous paraît retenir tous les caractères pour mériter au temps de l'indépendance le titre de capitale. Ce lieu d'une importance économique devenue énorme par la richesse de son potentiel minier, doté pour sa défense, notamment, du principal oppidum des Osismi, est pourvu d'une mythologie de puissance et de souveraineté, et son nom communal enfin, Berrien,. pourrait sans peine venir de Vorganium.

Nul autre site en Bretagne Occidentale ne peut revendiquer une telle richesse de traditions. L'importance économique d'abord : la mine d'argent représente une source renouvelée de numéraire et par là une puissance commerciale indiscutable. L'importance politique ensuite : là où est la Banque Centrale, là s'installe le pouvoir. L'importance stratégique bien sûr : le système de défense du Hüelgoat, s'avère l'un des premiers d' Europe, tant par le camouflage des objectifs éventuels que par la ceinture de murailles naturelles et le piège anti-chars du Yeun Ellez. L'importance religieuse enfin : tous les grands mythes armoricains ont leur place ici. 

 

C'est dans le fond de la vallée, à cet endroit élargie, sur les bords d'un lac artificiel, dont l'antiquité nous est inconnue, et près de l'extraordinaire chaos de rochers qui a fait la réputation des lieux, que s'étend la grand-place du Hüelgoat, d'un aspect rectangulaire assez inattendu dans le pays, évoquant plutôt un forum bordé de maisons, d'échoppes et de temple que le classique espace en rond autour de l'église centrale, auquel nous ont habitué les paroisses bretonnes. L'impression en est si vive que l'on se demande avec insistance s'il ne faut pas voir se perpétuer là une disposition archaïque, l'un de ces établissements multiséculaires qui semblent inéluctablement liés au sol et dont on attend qu'ils nous enseignent l'histoire.

Ajoutons qu'admirablement défenduepar la crête de l'Arrez au nord et sa convergence avec les Montagnes Noires à l’est ,les fondrières  de l'Ellez à l'ouest, le réseau hydrographique de l'Aulne Jet la ligne continue de hauteurs de Glomel à la mer au sud, la région de Huelgoat et d'ailleurs de Carhaix- Plouguer se constitue en bastion naturel, protégé de toutes parts des violations de ses trois frontières maritimes et de sa limite continentale.L'agglomération principale de Berrien, située sur le point culminant d'un plateau, constitue elle-même le centre d'une extraordinaire forteresse naturelle : au sud, dominé par le Camp d'Artus, la profonde vallée de la Rivière d'Argent ; à l'est, l'impressionnant fossé du Squiriou ; au nord, au-dessous de la barrière naturelle de l'Arrez, une deuxième ligne de défense constituée par le cours transversal du ; à l'ouest, une descente plus douce, mais qui plonge progressivement vers l'étendue  implacable des eaux du Yeun Ellez enfermées dans l'étau des remparts de schiste et de grès. Là, même nos modernes chars d'assaut ne passeraient pas et les parachutistes s'engloutiraient avec eux.

A ces différentes marques d'importance, il convient d'ajouter l'importance mythologique des lieux. A cet égard, la supériorité du Hüelgoat sur le reste du pays, à l'exclusion des rivages de la Baie de Douarnenez, mais en particulier sur Carhaix, apparaît écrasante. Dans cette dernière ville, seul le nom évoque la géante Ahès. Sur les bords de la rivière d'Argent en revanche, si Ahès est plus présente que n'importe où ailleurs, l'on y rencontre en outre Gewr (prononcez Gheour avec un g dur !), surhomme lanceur de pavés — et de quelle taille ! —, Arthur qui s'y est bâti son bel oppidum du Hüelgoat, Cronan sur sa montagne à l'Occident tout proche et aussi le chien noir qui hante le voisin Yeun Ellez, marais aux portes de l'Enfer. C'est là bien assez pour donner une dimension exceptionnelle à cette région aux pieds de l'Arrez

 Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres


 

 

Les fouilles de Wheeler ont aussi permis de mettre en évidence un important bâtiment circulaire à l'intérieur de cette partie de l'oppidum. Elles n'ont cependant pas permis de dire si l'éminence circulaire, à l'extrémité du site, était une motte castrale du Moyen Age ou la base d'une tour gauloise.  Erwan Chartier


Le tumulus sur la montagne de l'oppidum  du Kastell-Artus  ,l' entrée Sud  de l' oppidum , l' église Saint  Yves de la Place, la chapelle Notre Dame  des Cieux  et les carrefours de l'ancienne voie gallo-romaine du Ménez menant au bourg sont dans un alignement parfait .De plus au solstice d' hiver les rayons de soleil suivent cet alignement.  Ce ne peut pas être un hasard ?

 

Photo prise au pied de la muraille extérieure de l' oppidum, sur le bourg, le 21 décembre 2017 à 17h 30  lors de ma promenade journalière en  VTT


 

   Sur le statère découvert à Paule-Glomel  les archéolgues sur la face du visage voyaient la représentaion probalement  de leur cité . Je l' ai fait aussi comme eux avec mes photos du startère decouvert au  Huelgoat .C'est bien la butte et sa tour dite féodale du Camp d' Artus.dans le visage La bouche les grands rochers de l' entrée sud , La tente et la forme cintrée c' est  le site du Roc'h Warek, à droite de ma photo la grotte d'Artus ?

BRETAGNE édition Langlaude 2005

Il y a environ 200 de ces places dans  le monde celtique étaient avant tout des lieux de rassemblements , souvent associés à un sanctuaire. Un moyen pour les peuples celtiques d'affirmer leur identité. (Bernard  guichard  (La vérité sur les Gaulois. Le Nouvel Observateur hors-série juillet 2011)

Bretagne voyages pittoresques et romantiques dans l' ancienne France du baron Taylor Edition Langlande 2005

BRETAGNE édition Langlaude 2005

C'est bien  un emplacement d'une plate forme  d' une motte cascatrale ,elle surplombe la vallée escapée du ster glan-vez  C'est quoi cette fosse?

BRETAGNE édition Langlaude 2005

 

Oppida of Western France : an archaeological and proto-historical approach

http://kreizyarcheo.bzh/sites-archeologiques/sites-caracteristiques/camp-d%E2%80%99artus


 

 Antiquités de la Bretagne, Finistère Christophe-Paulin de La Poix Fréminville 1832

Sur l'autre côté de la vallée du Huelgoat, sur le sommet  d’une montagne  qui domine tous les environs, sont les  restes d'un ouvrage de fortification très ancienne et très considérable, auquel la tradition a conservé dans la contrée le nom de camp d'Artus.

C'est un retranchement en terre, élevé d'une quinzaine de pieds, ayant la figure d'un trapèze et étant extérieurement environné d'un fossé. Il a quatre cents pas dans sa plus grande longueur.

A l'une de ses extrémités est un keep ou butte de terre factice en forme de cône tronqué environné à sa base d'un fossé particulier; sur son sommet on distingue encore les vestiges de la grosse tour octogone qui était bâtie, et l’on y voit au centre les restes d’un puits.

. A l'extrémité de l'enceinte diagonalement opposée à ce donjon, on voit l'ouverture d'une fausse-porte, mais où il n'apparaît aucun vestige de défenses. Malgré les herbes et les broussailles qui encombrent cette fortification remarquable, on peut très-bien distinguer encore la trace d'un chemin battu qui, traversant toute son aire, conduisait directement du donjon à cette fausse-porte.

Malgré le nom de camp donné généralement par les habitants du lieu à l'ouvrage que nous venons de décrire, nous ne pouvons y reconnaître les travaux usités pour un campement quelconque, qui n'entraîne jamais que l'idée d'un établissement temporaire. La forte tour qui existait ici, et dont la construction a dû coûter un temps et des peines considérables, annonce au contraire une occupation permanente, une fortification destinée à être long temps habitée et défendue. On ne voit jamais de ces donjons accompagner les camps retranchés d'aucun des peuples de l'antiquité.Ce n'était pas cependant non plus l'emplacement d'une ancienne ville forte; l'enceinte, quelque grande qu'elle soit, n'est pas assez considérable pour admettre cette supposition

Ce donjon, on voit l'ouverture d'une fausse-porte, mais où il n'apparaît aucun vestige de défenses. Malgré les herbes et les broussailles qui encombrent cette fortification remarquable, on peut très-bien distinguer encore la trace d'un chemin battu qui, traversant toute son aire, conduisait directement du donjon à cette fausse-porte. Malgré le nom de camp donné généralement par les habitants du lieu à l'ouvrage que nous venons de décrire, nous ne pouvons y reconnaître les travaux usités pour un campement quelconque, qui n'entraîne jamais que l'idée d'un établissement temporaire. La forte tour qui existait ici, et dont la construction a dû coûter un temps et des peines considérables, annonce au contraire une occupation permanente, une fortification destinée à être long temps habitée et défendue. On ne voit jamais de ces donjons accompagner les camps retranchés d'aucun des peuples de l'antiquité. Ce n'était pas cependant non plus l'emplacement d'une ancienne ville forte; l'enceinte, quelque grande qu'elle soit, n'est pas assez considérable pour admettre cette supposition ; d'ailleurs la tradition du moinsnous aurait conservé quelque souvenir, ou même le nom de cette cité.

Je crois qu'il faut regarder ce camp d'Artus comme le chef-lieu, l'habitation principale d'un puissant chef breton du cinquième on du sixième siècle ; d'un de ces chefs de tribus indépendants les uns des autres, auxquels nos anciens légendaires et chroniqueurs ont donné le titre de rois, parce qu'ils eu avaient la puissance absolue, mais qui n'étaient connus des Celtes que par celui de jarle, mal à propos traduit par la dénomination de comte par des historiens modernes.

Ce jarle avec sa famille occupait la tour ou donjon, et la foule de ses guerriers habitait des baraques en bois disséminées dans l'enceinte du retranchement.

Plusieurs autres fortifications très analogues à celle-ci, et que nous avons trouvées en Basse-Bretagne, viennent confirmer mon sentiment à cet égard. Cependant , pour l'admettre , il faut admettre aussi qu'à une époque fort ancienne les Bretons avaient un système de fortification qui leur était particulier , et qui était beaucoup plus avancé , beaucoup plus perfectionné que celui qui existait en même temps dans les autres parties de la France. Effectivement, dans les autres provinces du royaume, on ne voit guere avant le neuvieme siècle que des fortifications de si on adopte ma supposition, qui n'est pas du tout improbable, la Bretagne aurait eu des forteresses en pierre à une époque très-antérieure.

. Je me propose d’approfondir, dans un travail spécial, ce sujet, sur lequel j'ai déjà recueilli de nombreux matériaux.

Il est impossible de deviner quel était cet Artus habitant de la forteresse qui porte encore son nom auprès du Huelgoat. Faut-il voir encore ici un souvenir de la Table- ronde, et cette tradition est-elle relative au fameux roi Artus qui en était le chef et le héros? Rien ne vient confirmer ni non plus détruire cette opinion. Cependant nous rappellerons ici ce que nous avons déjà fait observer précédemment, c'est que, dans des temps très-éloignés, il a existé dans l'Armorique plusieurs chefs célèbres portant le nom d’Artus. On a probablement souvent réuni à la fois sur la tête d'un seul les exploits et les actions de ces différents Artus.

Jarle:La cuve le baquet en français du  Moyen-age Symbole de pouvoir et de resurrection pour les païens


A SUMMER IN Brittanny by Thomas Adolphus TROLLOPPE France Milton Troloppe.1839

Un été en  Bretagne ( édition  du Layeur 2002)

La journée suivante, nous marchâmes sur une colline, de l'autre côté de la vallée, sur laquelle on trouve encore des restes d'anciennes tranchées et de fortifications, que la tradition des paysans appelle le Camp d'Arthur. C'est une surface assez grande, entourée d'un mur d'une hauteur considérable et d'une forme irrégulière mais tirant sur le carré, dont le diamètre maximal doit être de quatre cents pas. D'un côté se trouve une butte faite par l'homme et on peut y trouver les fondations d'une tour. Au milieu on observe ce qui semble être les restes d'un puits.

Comme le remarque M. de Fréminville, la tour qui a existée ici est une preuve suffisante que ces fondations particulières étaient plus qu'un camp ; En considérant qu'un camp est temporaire et que cette tour devait être un édifice fait pour durer.En ce qui concerne le nom, il n'est pas nécessaire dans ce cas d'invoquer le héros de la Table ronde et toutes les légendes qui lui sont attribuées. Le nom Arthur est souvent cité et les anciens armoricains avaient quantité de chefs qu'ils célébraient. En fait, nombre d'actions et d'aventures prêtées à Arthur devraient être attribuées à d'autres.

Si, cependant, cette fortification devait être de l'âge héroïque de la Bretagne — et ses caractéristiques tendent difficile son association à une autre période — on peut tirer une conclusion très intéressante et originale de son existence ; une conclusion que d'autres vestiges de forts de Bretagne tendent à confirmer : les Bretons devaient avoir, à une époque très lointaine, un système de fortifications bien plus avancé que celui employé dans d'autres parties de la France. En effet, avant le neuvième siècle, presque toutes les fortifications étaient de bois, tandis qu'en Bretagne elles étaient depuis longtemps faites de pierre.

M. de Fréminville est de cet avis et promet de faire une recherche sur le sujet. Il pense que ce "Camp d'Arthur" devait être la résidence d'un de ces chefs bretons du Vé ou Vie siècles, dirigeants de tribus indépendantes qui, en raison de leur pouvoir absolu, étaient appelés Roi par les premiers chroniqueurs, mais dont la vraie désignation dans les nations celtiques était "Jarle". Les Français l'ont mal traduit en "comte" tandis que nous avons préservé l'ancienne appellation dans notre titre "Earl". Ainsi ce Jarle occupait la tour de pierre pendant que ses soldats et ses fidèles habitaient des habitations en bois à l'intérieur du retranchement.

Il y a cependant une autre manière d'expliquer ses anciennes ruines qui ne semble pas être apparue à M. de Fréminville. Pourquoi les travaux de la terre ne dateraient-ils pas de la période des Celtes à laquelle ils se réfèrent et la tour d'une période beaucoup plus tardive ? Nous savons que de petites tours isolées constituaient fréquemment les premières résidences féodales ; et comme c'était évidemment l'objectif principal de les placer à des endroits en position de force et en sécurité, pourquoi n'aurait-on pas choisi cet endroit déjà un peu fortifié et à un emplacement idéal et avantageux ?

Du "Camp d'Arthur"  nous  retournâmes vers notre  hôtel  pour  le  petit-déjeuner ; 


Réoccupation au Moyen-Age

La seconde phase d’occupation du site à la période médiévale, se matérialise par la motte féodale.Bien que le mobilier pour cette période soit pauvre (un seul tesson médiéval retrouvé), les témoignages du XIXème siècle font mention d’une tour octogonale dont l’aspect se rapprochait de celui d’un donjon. La plate-forme circulaire d’une vingtaine de mètres de diamètre va dans le sens de ces observations.La basse-cour était délimitée par un rempart reprenant probablement le tracé du rempart gaulois le plus élevé, celui qui entourait l’enceinte de 4 ha dominant l’agglomération.

D'un côté se trouve une butte faite par l'homme et on peut y trouver les fondations d'une tour. Au milieu on observe ce qui semble être les restes d'un puits."" A SUMMER IN Brittanny 1839  aucune mention  visible de cette tour octogonale dont l’aspect se rapprochait de celui d’un donjon

La tour édifiée sur la motte était construite en bois ou en pierre. Symbole du pouvoir, elle a pu servir de logis au seigneur et à sa famille, à moins qu’ils n’aient  préféré vivre dans un bâtiment plus vaste et confortable dans la basse-cour qui abritait également les dépendances.

Faute de sondage, de mobilier et de sources écrites, la datation exacte de l’élévation est compliquée (probablement entre  le X ème et le XIIème siècle). Cependant, les caractéristiques de la structure ainsi qu’une ancienne mention écrite amènent à l’identifier comme étant une motte médiévale.

En 1373, Duguesclin reçoit l’autorisation royale d’installer 20 soldats armés dans le château du Huelgoat. Il semble que la ville n’ait pas été fortifiée, il est alors probable que le bâtiment dont il est fait mention soit celui du camp d’Artus. Situé à 600 m au sud, Castel-ar-Guibel pourrait correspondre à ce château mais sa chronologie reste délicate. De plus, les traces de scories retrouvées aux abords de ce site le met plutôt en lien avec l’exploitation de plomb-argentifère des mines de Huelgoat et Poullaouen.

 ""Dans cette ordonnance  de Du Guesclin   on parle de lances et non pas de soldats armés soi  la création d' une garnison de plus de 200 combatants à cheval au chateau  ducal de la ville close  du  Huelgoat ""

""Ce long mur de pierres dans les broussailles, il est en contre-bas de la nouvelle Mairie du  Huelgoat et du canal de la Mine.Serait il l' un des vestiges des murailles de la villeclose ou du  premier chateau féodal des ducs de Bretagne  le chateau ,en breton Ar-zal  ,se trouvait  sur la  Place entre la venelle de  Carn -ar -guillou et le carrefour  ""

Artus : artos ? Arthur ?

Les deux sites ont des toponymes quise réfèrent aux légendes arthuriennes, de la même manière que Huelgoat (le bois du haut) aurait fait partie de la forêt de Brocéliande toujours suivant la légende. L’utilisation massive du bois durant les époques anciennes ne permettent cependant pas d’imaginer une forêt s’étendant sur une superficie aussi grande. Les folkloristes des XIXème et XXème siècles ont souhaité mettre en avant le caractère naturel et sauvage de la Bretagne ; pour se faire, ils ont insisté sur le caractère celte des Bretons en le mélangeant quelque fois aux légendes locales.

Au fil du temps, les Bretons se sont appropriés cette image et certains lieux se sont vu attribuer des noms faisant référence au roi Arthur et aux chevaliers de la table ronde. Ainsi, on retrouve gibel dans le Roman de Jaufré, écrit en occitan vers les XIIème-XIIIème siècle. Ce mot est la dénomination d’une fée, que beaucoup assimilent à Morgane. De la même manière, la dénomination Artus et son rattachement au roi Arthur est une invention du XIXème siècle afin de rendre le site plus mystérieux. Le mot vient du celte artos signifiant ours, un animal emblématique pour les gaulois qui devient un titre désignant certains chefs et guerriers des  tribus gauloises. Il est donc difficilement attribuable à une seule et même personne

http://kreizyarcheo.bzh/sites-archeologiques/sites-caracteristiques/motte-castrale-du-camp-d%E2%80%99artus