Carte de Cassini du Huelgoat vers1800

Les voies royales autour du Huelgoat (1769)

 

On connaissait le La Tour d’Auvergne celtisant, le La Tour d’Auvergne amoureux, le La Tour d’Auvergne républicain ; personne n’avait soufflé mot encore du La Tour d’Auvergne homme d’affaires.

Ce La Tour d’Auvergne inconnu ou quasi m’a été révélé par M. l’abbé Gairriec, recteur de Locmaria, petite paroisse de la Cornouaille qui n’aurait rien de remarquable, si l’on n’y voyait le manoir de La Haye et si ce manoir n’avait été habité de son vivant par La Tour d’Auvergne et, après sa mort, par le cœur du héros.

 Le manoir de La Haye a fait l’objet d’une intéressante notice de M. Antoine Favé. On y lit qu’acquis en 1289 de Guillaume, fils de Henry de la Haye, le château passa aux mains de Hervé de Léon, que les Jacques de la révolte du Papier-Timbré le saccagèrent et l’incendièrent en 1675 et que, sur ses ruines, on éleva le manoir actuel. Celui-ci appartint successivement aux Kernéguez, aux Touronce, aux Le Postec des Îles et aux Poulmic. En février 1779, les Poulmic le vendirent à Guillard de Kersauzie, lequel épousa Jeanne-Marie-Cinthe Limon du Tymeur, fille mineure de feue Marie-Anne-Michelle de La Tour d’Auvergne-Corret, elle-même sœur aînée du premier grenadier de France. Or, La Tour d’Auvergne avait une affection particulière pour cette fille de sa sœur aînée et, toutes les