Le sanctuaire de Forc'han  il est la porte des Enfers des marais du Yeun-Elez.

'Uagna'pourrait être à l'origine du nom de lieu Vagniacis (Itinéraire, corroboré par des noms de lieu comme Vagna en Piémont - Delamarce 2003, 304). Il semble apparenté au vieux-breton goen (marais de tourbière d'où le breton geun /yeun, courant en toponymie Yeun/Yun et le comique goon, 'moorland', comme le gallois gwawn, ainsi que le vieil irlandais fân au sens de pente - rapproché jadis par V. Henry du français dialectal 'fagne'), le sens étant donc sans doute 'bas-fond'.

    cadastre de 1815.

La butte du  Forc'han , signe du sacré de lieu, il y a  un chaos granitque et sa  large pierre à bassins  à sacrifices  sur son sommet  qu'on voit sur cette photo.

 

 

Berrien et la ville mythique de Vorganium.

Bien que le site de Huelgoat cumule ainsi tant d'aspects historiques et légendaires, on n'a jamais songé cependant, disions-nous, à faire coïncider Vorganium avec notre Huelgoat Le nom n'y est apparemment en nulle manière attaché Et pourtant.

Et pourtant, si nous cherchons à travers la Bretagne occidentale un toponyme qui pourrait apporter en notre temps le souvenir de Vorganium, nous n'en trouvons nulle part, si ce n'est précisément au   Huelgoat.

Cette petite ville en effet, considérée au temps des Ducs comme une place fortifiée, sans doute parce que l'ancien Camp d'Artus s'était agrémenté d'une motte médiévale, n'était pas une paroisse primitive de Bretagne Son territoire résultait, comme Brennilis, La Feuillée, Botmeur et Locmaria, du démembrement d'un vaste ensemble rattaché à l'actuelle commune de Berrien Le Huelgoat, ses châteaux, son étang, son gouffre et sa mine étaient donc en Berrien.

Ce nom de Berrien est lié, sans le moindre doute, par les toponymistes contemporains, à la vénération d'une sainte Berriona, égale­ment connue en Cornouailles britannique où elle serait l'éponyme du village de St Buryan Les formes anciennes, cataloguées par Erwan Vallerie, sont Berriun (Xle siècle), Berian (1351), Beryenn (1306), Beryan (1363), Berien (1516), Berien (1536) Il ne reste cependant aucune trace du culte de cette irlandaise, puisque la paroisse est placée sous la protection de sainte Barbe qui y possède en outre une chapelle.

Si l'on accepte de remettre en question un instant la possibilité de cette étymologie et de formuler une autre hypothèse, l'on s'aperçoit rapidement que celle-ci pourrait bien nous mener à Vorganium.

Prenons donc l'affaire par l'autre bout    que nous aurait donné le mot Vorganium s'il avait évolué normalement du celtique jusqu'en breton moderne ? La désinence serait tombée, c'est un fait universel Vorganium, dans  ces conditions  devient Vorgan   Le  G médial  se transforme ordinairement en c’h  (argaton  donne arc’hant)r ou en i

(en fait la semi-consonne y) Urbgen devient Urien .Le c’h lui-même devient fréquemment y Goulc'hen est devenu Goulien Vorgan de­viendrait ainsi Vorc'han et Vorian.

Disons tout de suite qu'un Vorc'han existe sur l'ancien territoire de Berrien : en Brennilis, dans le Yeun Ellez, près du déversoir de l’actuel étang du Marais, à l'endroit même où l’on avait édifié la Centrale Atomique des Monts d'Arrez, un petit village s'appelle Forc'han Le F breton étant phonétiquement aussi proche du V que du F français, nous sommes ici en présence d'un nom qui rappelle étrangement Vorganium.

Mais Berrien même, à l'initiale prés, est très proche de Vorian ou Verien (Berian, rappelons-le en 1351) Un fait intervient ici c'est qu'au IVe siècle de notre ère, en Gaule, les noms de villes à initiale V ont évolué vers le B La Notice des Dignités de l'Empire romain qui date de cette époque écrit Vannes benitis au lieu de venitis, Vienne bienna  au lieu de Vienna. Uesontio a donné de même Besançon. En Bretagne, ainsi que l'a montré Erwan Vallene, Besné vient de Uinduneta, Belle-Ile vient de Uindilis

Cela suppose une évolution gallo-latine et romane et dans le cas des toponymes bretons, antérieure à l'émigration d'origine insulaire Celle-ci a pu se produire dans les villes où subsistait une population de parler latin et dans leur voisinage Elle est attestée ainsi, outre dans la Bretagne orientale, aux environs de Vannes et de Morlaix De façon tout aussi logique, elle peut être envisagée dans le domaine de Carhaix et du Huelgoat. De là viendrait même le doublet Vorc'han-Berrien, le premier mot provenant d'une évolution bretonne, le second d'une évolution romano- bretonne .

Gwenc'hlan Le Scouëzec ARTHUR, ROI DES BRETONS D'ARMORIQUE

La butte du  Forc'han , signe du sacré de lieu, il y a  un chaos granitque et sa  large pierre à bassins  à sacrifices  sur son sommet

L'entrée du village de Forc'han

Le village de Forc'han

La  grande paroisse originelle de  Berrien  s' étendait  de Forc'han et ses grands marais du Yeun ELEZ aux rives verdoyantes du Ster Aon . Le Hüelgoat et son sanctuaire le Gouffre en faisait partie serait en fait la mythique Vorganium ,la capitale des Osismes de la Gaule indépendante , non Carhaix la ville gallo- romaine, tout proche n'a jamais eu et été reconnu comme un sanctuaire depuis la nuit des temps. C'est cette condition principale , un lieu fédérateur autour du mythe du lieu du meurtre fondateur du bouc émissaire qui engendre le sacré et de notion de capitale dans toutes les civilisations antiques.

 L'origine du nom Vorganium viendrait  de vorgan =  la gorge ,le gouffre d'après le grand druide disparu Gwenc’hlan Le Scouëzec  .Le V primitif gaulois a évolué en B pour Berrien Le nom de Forc'han (le V ici a évolué avec le temps en F)  serait aussi un Vorganium.

Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres

http://www.arbredor.com/ebooks/Arthur1.pdf

Le sanctuaire du gouffre d' Huelgoat a donné son nom à la capitale des Osismes. Il est une des portes des enfers ou le puît sacré des celtes, il a des similitudes avec celui du sanctuaire de Forc'han celui ci a donné son nom à ce village de Loqueffret. Ce lieu a toute les caractéristiques d'un sanctuaire celtique:c'était une colline circulaire  formant avec le coteau de Nestavel une gorge (aujourd'hui le barrage de Nestavel) où coulait la rivière sacrée de l'ELLEZ ,surplombant une cuvette,cette vaste étendue de marais,  lieu interdit,  tabou  et d’établissement permanent  un vacuum sacré .Dans la tradition locale il est la porte des Enfers et des marais du Yeun-Elez. Aujourd'hui il est à l'emplacement du réacteur de la centrale nucléaire  désaffectée de Loqueffret-Brennilis ( tout un symbole?) .

Le village de Forc'han

Le village de Forc'han

Le fenestrage du chevet  c'est bien trois fleurs de lys .

..Elle est coté levant face aux marais, elle symbolise l'Aurore, la classe feminine sacerdotale des Osismes et celle de la déesse mère ,la Vierge au Serpent  elle est la sainte patronne de l' église de Brennilis , l'autre monticule face aux marais  coté couchant est le Mont Saint-MICHEL celui ci est dédié à ce chasseur de Dragon tel est aussi l' Apollon celtique et grec, le vainqueur  du serpent, le Python  il symbolise la force et la classe guerrière .les deux monticules surplombent la grande cuvette des marais du YEUN ,domaine du génie des profondeurs le serpent celtique attribut de CERNUNNOS,( le Dionysos celtique) divinité liée au monde souterrain et au rythme saisonnier de la fertilité de la nature et non pas aux hauteurs , Cernunnos forme avec Lug une paire de jumeaux complémentaires et une troisième la déesse mère à l'image des couples dioscuriques grecs.

 

Ce bas fond et ses marais sont l'une des portes de l' autre monde souterrain domaine des morts et aussi le lieu de résurrection des vivants.  Il s’agit  ici d'un vacuum sacré  interdit à l’établissement profane et destiné au sacrifice du bouc émissaire divinisé  ou rites de  pharmakos (un chien noir. qu'on noyait dans les profondeurs du Youdig. dans  les légendes locales ce rite chrétien avait remplacé le sacrifice païen humain institutionnel .( comme celui de L'Homme de Lindow retrouvé dans une tourbière ).Ce vacuum sacré capture les affects maléfiques et bénéfiques qui émanent de la victime La Vierge au Serpent  elle est la sainte patronne de l' église de Brennilis ,

Le serpent mythologique des marais du Yeun de la chaire de la chapelle .


Lors des journées du Patrimoine à la chapelle Notre Dame ,Marie Thérèse Klaus  m' a fait découvrir ce brochet de la sablière en dessus de la porte nord ,celle de l' entrée des femmes dans la chapelle,. la séparation des sexes, les hommes occupant la droite et les femmes la gauche de la nef centrale : le Demon des marais du  Yeun , en vert et la déesse mère aux trois seins?  Une scène érotique dans un sanctuaire chrétien!

Le vert au Moyen-age, c'est la couleur , des diables, du  Démon ,des ennemis de la chrétienté, des êtres étranges : fées, sorcières, lutins, génies des bois et des eaux.

  le curé de la paroisse dans les années d' avant guerre l' avait recouvert de plâtre .Redécouvert lors de la restauration de la chapelle, l' obscurantisme relgieux fut ainsi effacé d' après  Marie Thèrése

 

 


La  Vierge au Serpent: la sainte sauroctone patronne de l' église de Brennillis lors de son édification au XIV siècle n'était pas Notre Dame ,la mère de Jésus mais celle de la légende chrétienne du mythe du sacrifice du bouc émissaire divinisé de la vierge sainte Victoiria de Tivoli du Virginitate d’ Aldhelm  du VII siècle comme aussi celle de la  Vierge de Notre dame des Cieux au  Huelgoat.  


L'allée couverte de Ty ar Boudiked (la maison des fées)

L'allée couverte de Ty ar Boudiged


Le retable des douze Sybilles de la chapelle de  Brennillis


Dusios ou le Teuss  breton:


 

La fleur de lys symbole chrétien du serpent de Saint Jean et du serpent d'Airain de Moïse sur sa perche .


Eured ven" ou "La Noce de Pierres

La noce de pierres


La feuille symbole de Dionyssos est aussi celui de saint Jean Baptiste de La Feuillée

le pardon de saint Baptiste de La Feuillée

http://revues.unilim.fr/nas/document.php?id=2170#tocfrom2


La croix dite des Trois évêchés  Groaz ar Spernen (la croix des épines

 saint Edern calvaire de Bilirit en Loqueffret.

 saint Edern calvaire de Bilirit en Loqueffret.

La statue en bois brut  du cerf  de Cernunnos  elle se trouve dans les landes des Monts d'Arrée  près du carrefour  des chemins qui délimite les trois évêchés du Léon, du Trégor et  en Cornouaille sur Berrien à  Trédudon le moine


Saint Yves entre le riche et le pauvre de la chapelle Notre Dame de Breac'h-, il est noté saint Yeun, yeun signifiant également  le nom du grand marais de l'Elez en contre-bas de cette chapelle .  D' après l'  abbé François Falc'hun Yves (ERWAN) voudrait donc dire « fils d'Esus », « de la race d'Esus », Il est le dieu des sacrifices humains dans les toubières et des gouffres .La triade rituelle des trois morts.

 saint Edern calvaire de Bilirit en Loqueffret.

 Le  mythe  du cerf volant le chasseur de serpent ( Il est aussi un mythe chrétien comme celui de Saint Edern

 saint Edern calvaire de Bilirit en Loqueffret.

Saint Edern  sur le calvaire de Bilirit en Loqueffret. Statue de Roland Le Doré (1625)

Saint Edern et saint Théleau, tous deux des saints de cette partie de la Haute Cornouaille sont traditionnellement représentés  qui chevauchent toute la nuit sur le dos de son cerf "volant"  qui est  aussi le serpent celtique (en breton un cerf volant sarpant nij) auraient délimité les frontières du pays qu'il devaient christianiser. ,(C'est l' animal chasseur mythique de serpents, associé à  CERNUNNOS)

La légende de Tadig koz, connue sous de multiples noms (« Le chien noir de Lenn ar Youdig », etc.) est la plus connue. Une des nombreuses variantes a été transcrite par Anatole Le Braz dans La légende de la mort. C'est la description de la manière dont les âmes des trépassés ayant eu une mauvaise vie, revenaient hanter leur ancienne maison ; pour que cela cesse, il fallait faire un exorcisme (une « conjuration ») et faire passer l'âme du fantôme dans le corps d'un chien noir. Dès cet instant commençait pour le prêtre du village du décédé un long chemin de presbytère en presbytère, depuis Bégard dans la variante décrite par Anatole Le Braz, pour aboutir chez Tadig koz, le vieux recteur de Saint-Rivoal ; au coucher du soleil, les deux prêtres, nu-pieds, devaient entrer dans l'eau du marais du Yeun Elez jusqu'à mi-jambes et lancer le chien noir dans les profondeurs du Youdig.

http://fr.wikisource.org/wiki/La_L%C3%A9gende_de_la_mort_en_Basse-Bretagne/Texte_entier#LE071


Le mythe de l' hydre du marais de Lerne

Né de Typhon et d'Échidna et élevé par Héra, ce monstre vivait dans une caverne près du lac de Lerne. Il avait le corps d'un chien et sept têtes de serpent.

Lerne se situe près de la cité d'Argos, au bord de la mer. Cette région fertile vivait dans la terreur de l'hydre, dont le repère se situait sous un platane, à proximité de la source Amymoné, au milieu d'un marais . Pour forcer le monstre à se montrer Héraclès décocha une série de flèches enflammées aux alentours de son nid.

Le combat commenca alors, Héraclès protégé par la peau du lion de Némée (voir le 1er des 12 travaux) et armé d'un gourdin. A chaque tête abattue renaissaient 2 nouvelles, et Héra envoya également un crabe géant aider l'Hydre dans son combat. Héraclès fit alors appel à son compagnon Iolaos, qui se chargea du crabe (Héra en fera la constellation du cancer) puis mit le feu à une forêt proche et avec des brandons brûla les têtes naissantes pour les empêcher de repousser. La dernière tête de l'Hydre étant immortelle, Héraclès la coupa et l'enterra sous un gros rocher. Avant de retourner auprès d'Eurystée, le fils d'Alcmène trempa ses flèches dans le sang du monstre vaincu.


  Le  mythe antique du cerf  volant chasseur de serpent ( Il est aussi  un mythe chrétien)

en breton un cerf volant ( ar sarpant-nij),

c’est par le souffle de ses naseaux que le cerf contraindra le serpent à sortir de son trou. Il « appuie ses naseaux à l’orifice [du repaire] et souffle avec force » ; bientôt « son haleine » oblige le reptile à sortir ; il le broie sous ses pieds et avec ses dents ; « le sol est bientôt jonché de débris pantelants et palpitants » (Pline histoire naturelle,VIII 50).

aussi ne faut-il pas croire que la porte d'Orcus s'ouvre dans ces régions et que par là les âmes soient attirées par les dieux mènes aux bords infernaux de l'Achéron, comme les cerfs aux pieds ailés attirent par leur simple souffle, dit-on, les serpents hors de leurs retraites, régénération des bêtes sauvages. A quel point ces fables sont contraires à la vérité, apprends-le, car c'est ce sujet même que je vais traiter. " Lucrèce, De natura rerum, livre VI,

Détail d'une illustration du Physiologus de Berne 2nd tiers du IXe siècleMosaïque de pavement d'église - 540 ap. n.è.

http://www.premiumorange.com/tapisseries-licornes/CHASSE/15b-%20L'Histoire%20de%20France%202%20-%20origines%20gauloises.htm

Le menhir du carrefour du chemin  du Mont saint Michel à la cascade de saint Herbot et du chemin du village de Forc'han  à la chapelle de la Croix.  la chapelle fut  incendiée le 6 juin  2007 .C'est un acte de vandalisme comme pour  ce menhir .


 La chapelle de la Croix en Loqueffret

collection personelle

Le temple champêtre disparu de la stèle christianisée de Kerflaconnier, village aujourd'hui en Brennillis, cette stèle est en face de la butte de Forc'han et de la porte des Enfers et des marais du Yeun-Elez.  

http://voies-romaines-bretagne.com/vrom2/index.php?art=vrom_f_carhaix_landerneau

Nos vaches du Poher, autrefois étaient toutes facteurs rouges non  noires.