Le chaos du Diable

La légende du géant Hok-bras et de la fée du Huelgoat .(Le publicateur du Finistère ,n° du 5 septembre 1874 conté par Jakou -Ar-Gall de Botmeur.)

La légende du hok-bras

 

Enfin Hok-Bras était chrétien et ne viendrait pas rire à l'église tous les jours. Après le dîner de baptême, qui fut très bon à ce qu'on dit, Hok-Bras s'en fut jouer dans le bois, auprès de l'endroit qu'on appelle le Trou du diable, , sans doute afin d'empêcher le diable de sortir par là (ce qui eût été un grand service pour l'humanité, s'il avait réussi), il se mit à rouler tout autour les plus gros rochers de la colline; et l'on sait qu'il n'en manque pas dans ce beau vallon. Pendant que le bambin travaillait ainsi, au grand ébahissement des autres, sa marraine vint le regarder faire et se dit :- Voilà un filleul qui me fera honneur. Et, en disant cela, elle jouait avec sa belle bague de diamant. Tout à coup, la bague lui échappa et roula au fond du gouffre, qui n'était pas encore couvert et où l'eau tombait avec un bruit affreux. La marraine se mit à pleurer. ... Hok-Bras. Votre bague ? Ne pleurez pas, nous allons voir. Si j'étais seulement aussi grand que ce trou est profond, je vous la rapporterais dans cinq minutes. Or, il est bon de dire que la jolie marraine était une fée. Elle sécha ses beaux yeux et promit à Hok-Bras d'exaucer sa demande s'il trouvait la bague. Hok descendit dans le trou et s'enfonça dans l'eau mais bientôt il en eut jusqu'au cou.- Marraine, dit-il, l'eau est trop profonde et moi je suis trop court. - Eh bien ! allonge-toi, dit la fée. En effet, Hok se laissa couler toujours, car c'était un puits de l'enfer, et sa tête restait toujours au-dessus de l'eau. Enfin, ses pieds touchèrent le fond du gouffre. - Marraine, dit-il, je sens une grosse anguille sous mes pieds.

- Apporte-la, dit la fée, c'est elle qui a avalé ma bague et remonte de suite. Crac ! On vit tout à coup Hok sortir du gouffre noir comme un arbre énorme, et il montait toujours. - Marraine, dit une voix qui venait des nuages, ne m'arrêterez-vous pas ? - Tu n'as qu'à dire assez, mon garçon, et ta croissance s'arrêtera. - Assez ! hurla Hok d'une voix de tonnerre... Et à l'instant on le vit se raccourcir et puis se mettre à genoux pour embrasser sa jolie tante et lui passer sa bague au doigt. Par malheur pour nous,

Hok, dans sa joie, oublia de boucher le Trou du Diable. On ne le sait que trop en ce monde, hélas!

Sa marraine est une fée , c'est bien Morgane ou Ahes la géante. Hok-bras a la maîtrise des formes et se transforme tout particulièrement en  serpent ou en Dragon dans le  Gouffre ,il se rattache  bien à la vouivre représentant les énergies telluriques

Le diable de la chapelle

http://next.liberation.fr/arts/11011747-yann-kersale-sculpteur-de-lumiere

«Les phares de la forêt<< Chaos du diable,  Le Huelgoat.» – Le parcours de l’exposition nous immerge dans l’univers à la fois minéral et numérique d’un passionné de clair-obscur. «La nuit est une "matière noire" dans laquelle je repère un paysage urbain ou naturel, dans toutes ses formes ou figures, avec ses multiples variations.»

Yann Kersalé – AIK, Le Chaos du diable.

http://q.liberation.fr/photo/354546/?modified_at=1322134765

http://www.fonds-culturel-leclerc.fr/En-cours-642-4-0-0.html?

 

http://dandylan.canalblog.com/

*Heureusement que Monik avait posté un article sur cette charmante exposition à l'Espace Fondation EDF (que je persiste à appeler l'Espace Electra) car l'expo de Yann Kersalé ne me disait trop rien. J'avais bien tort car c'est un monde de lumières qui ne prend pas la tête, où les enfants piaillent de joie et les adultes s'émerveillent comme des gosses. Mis à part le titre Sept fois plus à l'Ouest, j'ai adoré .

photo personelle

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Saint Trémeur ou l’homme sans tête et Saint  Herbot.  Ernest du Laurens de la Barre Contes et légendes de Basse-Bretagne ( 1891)

Pourtant le diable, celui qu’on nomme chez nous le vieux Guillaume ,( Ar gwillou-koz est le surnom du loup garou et du Diable en breton)  non pas le lugubre Satan,( qui est le Démon) mais un diable comique, tendre et bon enfant ; donc, ce farceur de diable-là avait aussi juré de jouer un tour à Trémeur, parce que Trémeur, en se convertissant, lui en avait joué un autre. Satan voulait le rendre amoureux, naturellement, pour lui faire perdre la tête une seconde fois.