L'alignement  de Leintan  a coté du grand village  de Ploenez  

Blein . Nom celtique désignant les hauteurs .Après affaiblissement du b en v, puis amuïssement, le vieux breton blein (cf. le gallois blaeri) est devenu lein « sommet » en breton moderne. Ce b initial est conservé dans quelques noms de lieux comme blain (Blaen au XI siècle, 44) ; blain-balan/ec « le haut de la genêtaie » (Plouézoc'h, 29) ; blen/gueor « le sommet à la chèvre-chevreuil  » (Bleyn-quesfre au xvIIe siècle, sur les hauteur de  Saint- herbot  en  Plonévez-du-Faou, 29) ; Les variantes modernes sont plus fréquentes : lein/tan (tann « chênes ») à Brennilis et à Scrignac ; lin/quelvez (kelvez « coudrier ») à Garlan (29), etc Leintan est à coté du grand village de Ploenez . Le cas  de Ploenez est un ancien Ploe-menez qui, après mutation du m en v, nous a donné le nom actuel (noté plebs montis en 1368 dans un pouillé de l'archidiaconé du Poher).  Jusqu’au XIVème siècle, le territoire de Loqueffret s’appelait « Plebs Montis », paroisse de la montagne (traduction latine du breton Plouemenez). Le chef-lieu de cette ancienne paroisse primitive de Plouemenez était le village de Plouénez, situé sur le territoire de Loqueffret jusqu’en 1854, et depuis cette date sur le territoire de Brennilis. Plouemenez englobait autrefois le territoire de Berrien, de Brasparts et de La Feuillée. Plebs Montis (vers 1330), Plebs Montis alias Locquevret (en 1368), Locquevret (en 1405) et Loqueffret (en 1535).

.Le mythe de l' oursin fossilisé .

L'alignement est constitué d'un groupe de cinq menhirs en granit dont un seul est encore debout dans la parcelle 136, l'un des blocs couchés étant engagé dans le talus de clôture avec la parcelle voisine. L'alignement se développe sur environ 40 m de long selon un axe sensiblement nord-est/sud-ouest. Les blocs sont en granit local, d'environ 3 m de long.

L'OURSIN INSOLITE DE LEINTAN

On pourrait croire à un canular ou à une mystification mais un oursin calcaire fossile a bien été découvert dans un des tumulus de Coatmocun à Brennilis si l'on en croit l'observateur honnête qu'était P. Du Châtellier. Laissons-lui la parole :

«Le tumulus I a12 mde diamètre sur 0,70 mde hauteur. Dans sa partie Est, il a été rencontré, déposé sur le fond du monument, un fossile du genre oursin au-dessus duquel avaient été déposées pour le protéger trois petites pierres plates... Ce petit tumulus est sur les terres dépendant de Leintan, à 25 m du tumulus H». Nous avons retrouvé dans la collection P. Du Châtellier cet oursin accompagné d'une étiquette Leintan avec la mention «rencontré... en janvier 1897 par J.M. Tuluer» ce qui est curieux. Rien n'accompagnait l'oursin. Pour P. Du Châtellier cette tombe était encore un «tumulus du souvenir» et sa conclusion à propos de l'oursin était celle-ci:

«Pourquoi cet oursin, qui est un objet étranger à nos régions et qui ne se rencontre guère que dans les terrains crétacés, y était-il placé avec certains soins pris pour le protéger? Ne peut-on croire que c'était un objet précieux pour celui qui le possédait, un fétiche, et n'est-ce pas en souvenir du défunt à qui il appartenait, qu'on l'a placé là où il aurait dû reposer s'il n'avait péri au loin».

http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1950_num_47_6_2706

http://www.academia.edu/15676474/L_artisanat_%C3%A0_l_%C3%A2ge_du_Bronze_ancien_en_basse_Bretagne

.Le mythe de l' oursin fossilisé .

http://paul.jean.pagesperso-orange.fr/a%20voir%20fossiles%20et%20legendes.htm

L'oursin, depuis les temps préhistoriques a attiré les hommes qui en ont fait tout à la fois un objet de parure, un outil, un remède contre les poisons et parfois même un culte puisque sa présence est signalée dans maints sites funéraires. Ainsi le tumulus de Leintan (Coatmocum en Brennilis-Finistère-) de 12 m a été construit autour d' un oursin protégé par une chambre funéraire miniature. Les oursins jusqu'au début du XXe siècle étaient associés à la prospérité de leur possesseur dans certaines régions de Grande bretagne et du Danemark (Oakley 1985)

L' oursin fossile pour les gaulois était l'oeuf du Serpent.

Les stèles basses armoricaines étaient des objets funéraires ,une a été découverte dans la nécropole de Kervellec de  Ploujean- Morlaix où le sculpteur  avait pris comme << modèle >>ou source d' inspiration un oursin fossilisé (1)

 (1) Les stèles de l' Age du fer dans l' ouest de la Gaule. Marie-Yvane DAIRE (Centre Régional d' Archéologie d' Alet 2005)

Le nom breton de l' oursin  est "teureug -mor"  la panse de mer vient de " teur " la panse des bovidés

Je m' ai jamais trouvé  dans les livres une explication plausible qu' en Bretagne:Pourquoi  le culte des saints protecteurs des bovins  qui est  toujours sur des  lieux où il y a des chaos granitiques, des  champs parsemés de rochers de granit et des alignement de menhirs .

Mes recherches sur ce mythe de mon regard de technicien en élevage et en reproduction des bovins .

Les anciens peuples pastoraux voyaient dans les amas de rochers arrondis parsemant leurs herbages une ressemblance à l' appareil digestif et à la panse des ruminants dont font partis leurs vaches , le mythe induit prés celtique de l' oursin fossilisé retrouvé ici dans le tumulus non funéraire de Leintan  construit pour lui, que le nom de l'oursin en breton est  la panse de mer , que les gaulois appelaient l' oeuf de serpent  l' oursin fossilisé  et que la vache a cette particularité par l' anatomie de son appareil digestif ( les ruminants sont poly-gastriques et ils ont plusieurs estomacs) , dont la panse , cette grosse marmite , ce Grall biologique où s'effectue l' hydrolyse et  la fermentation des végétaux  non ligneux en produisant du méthane qui est inflammable tel un dragon , elle produit  des graisses, des acides- aminés et des vitamines qui ne trouvent pas dans les végétaux et elle transforme la cellulose de l' herbe qui n'est pas un aliment pour nous les humains en  sucre le lactose .Elle donne le lait cette boisson d' immortalité pour les celtes.

Depuis le néolithique ,les hommes devaient déjà connaître bien les pratiques pointus de l' élevage des bovins sinon ils allaient à la catastrophe comme ce fut le cas aujourd'hui  pour certains de mes anciens clients .Ils utilisaient l' écobuage pour avoir de l'herbe ( le mythe de la forêt recouvrant la Bretagne centrale ( l'Argoad) est faux, c'est un terme définissant le Centre Bretagne créé dans les années d' après guerre  .De tout temps c'a toujours été ici un pays d'herbage et de bocages .Ils stockaient du foin pour l' hiver et ils savaient qu' au printemps lors de la perte d'une bête que c'était  toujours du au mauvais fonctionnement de la panse à cause d' un herbage trop riche .

.La panse est aussi un symbole de la vache comme sont ses cornes ,son lait ,son beurre, ses neuf mois de gestation, du troc et de la richesse .

L' appareil  digestif des bovins ressemble bien à un amas de boules de rochers de granit ou à un oursin fossilisé que les gaulois appelaient l'oeuf de serpent 

.http://www.echinologia.com/Menu%20principal.htm

Cette stèle entérrée, circulaire, à cannelures ,à section octogonale et à cupulule au pied du calvaire du calvaire de Notre Dame de Breac'hilis de  Brennilis.

  Vient elle d' une nécropole autour de  Brennillis? Elle a le même symbolisme que l' oursin  fossilisé  retrouvé  dans le tumulus de Leintan en  Brennilis?

 

L'oursin fossile qui, d'après Pline, jouissait en Gaule d'une grande popularité, relève du symbolisme général de l'oeuf du monde. Pline l'appelle d'ailleurs ovum anguinum, oeuf de serpent, et il le met en relation directe avec les doctrines druidiques, sans toutefois estimer ces dernières plus que d'assez vagues superstitions: Il est une espèce d' oeuf, oubliée par les Grecs, mais en grand renom dans les Gaules; en été, des serpents innombrables se rassemblent, enlacés et collés les uns aux autres par la bave et l'écume de leur corps; cela s'appelle oeufs  de serpent*. Les druides disent que cet œuf est projeté en l'air par les sifflements des reptiles et qu'il faut le recevoir dans une saie avant qu'il louche la terre. Le ravisseur doit s'enfuir à cheval, car les serpents le poursuivent jusqu'à ce qu'ils en soient empêchés par l'obstacle d'une rivière. On reconnaît cet œuf à ce qu'il flotte contre le courant. Mais comme les mages sont habiles à dissimuler leurs fraudes, ils affirment qu'il faut attendre une certaine lune pour recueillir cet œuf, comme si la volonté humaine pouvait faire coïncider la réunion des serpents avec la date indiquée. J'ai vu cet œuf: il est de la grosseur d'une pomme ronde moyenne et la coque en est cartilagineuse, avec de nombreuses cupules, comme celles des bras des poulpes. Il est célèbre chez les druides. On en loue l'effet merveilleux pour le gain des procès et l'accès auprès des rois: mais ceci est faux: un chevalier romain du pays des Voconnes qui, pendant un procès, en portait un dans son sein, fut mis à mon par le divin Claude, empereur, sans aucune autre raison, à ma connaissance. (Nat. Hist. 29, 52-54).

L'archéologie donne de nombreux exemples d'oursin fossile dont nous citerons les deux plus typiques. L'un est à Saint-Amand (Deux-Sèvres): au centre d'un tertre qui ne comportait aucun vestige funéraire, on a retrouvé une petite capse formée de six plaques de schiste d'une vingtaine de centimètres de longueur, au centre de laquelle se trouvait un oursin fossile. L'autre est à Barjon (Côte-d'Or), sur l'aire de base d'un tertre également dépourvu de vestiges funéraires (ogac, 17, 218 et 224). 11 existe de même une correspondance iranienne précise (ogac, 6, 228). Le symbole fondamental de l'oursin est l' œuf du monde ; mais il y a des rapports étroits entre les divers symbolismes de l'œuf*, du serpent*, de la pierre* et de l'arbre* et on pourrait ajouter d'autres développements symboliques sur le cœur et la caverne (à causé de la forme du micraster), ou encore la rose-croix et la signification symbolique des œufs de Pâques (chab, 943-954; lerd, 62).

La coutume dravidienne marie aussi entre eux, les arbres, substituts des hommes. Ainsi, en Inde du Sud. un couple n'arrivant pas à procréer se rend au bord de l'étang ou de la rivière sacrée, le matin d'un jour faste. La. les deux époux plantent côte à côte deux plants d'arbres sacrés, l'un mâle, l'autre femelle, et enlacent la tige droite el rigide de l'arbre mâle avec la tige souple de l'arbre femelle. Le couple d'arbres ainsi formé est ensuite protégé d'un enclos, afin qu'il vive et assure, avec sa propre fécondité, celle du couple humain qui l'a planté (Boua. 8-9). Cependant ces arbres ne sont, jusqu'alors, considérés que comme fiancés. Il faut un laps de temps d'une dizaine d'années pour qu'à l'occasion d'une nouvelle visite la femme stérile, opérant seule cette fois-ci, se rende au pied du couple sylvestre et dépose entre les racines des deux arbres, toujours enlacés, une pierre*, longtemps lavée par les eaux de la rivière ou de l'étang sacré, et gravée d'un couple de serpents enlacés. Alors seulement, se produira l'union mystique des arbres sacrés et la femme deviendra mère. L'association des symboles eau-pierre-serpent-arbre dans ce rituel de fécondation est particulièrement significative.

Dictionnaire des symboles